Au fil des saisons

Biodiversité : quelques bons gestes en sa faveur !

Juin 2025

S’il y a un mot qui est entré dans notre vocabulaire courant c’est bien celui de « biodiversité ».

Nous ne reviendrons pas ici sur sa définition que vous pourrez retrouver dans un précédent article de notre blog intitulé « La biodiversité en forêt ou quand le forestier est acteur de sa préservation » mais sur quelques gestes ou pratiques en sa faveur. En effet, l’Homme fait partie intégrante de cette biodiversité. A ce titre nous avons un impact sur elle aussi bien négatif que positif.

Promener son chien : oui mais en prenant quelques dispositions

Lors de la période de nidification, de mise bas et d’élevage des jeunes c’est-à-dire de la mi-mars à la mi-août, il est préférable de garder son chien en laisse lors des promenades en milieu naturel ou en tout état de cause qu’il reste à proximité de son propriétaire sans quitter le chemin et qu’il réponde aux commandes de rappel. En effet, les chiens peuvent déranger les animaux mais aussi entraîner l’abandon des jeunes par les parents ou tout simplement détruire une couvée ou tuer un faon.

A noter que pour les promenades en forêt, un arrêté ministériel impose que les chiens doivent être tenus en laisse en dehors des allées forestières du 15 avril jusqu’au 30 juin.

Sont notamment considérés comme des allées forestières :

  • les routes ;
  • les chemins ;
  • les sentiers forestiers, chemins de promenade.

Lierre mon ami

Le lierre de son nom latin Hedera helix est une liane arbustive à feuillage persistant. Sa floraison s’étale de septembre à octobre avec une fructification vers la fin de l’hiver, début du printemps. Il s’agit donc d’une des dernières fleurs en saison pour les pollinisateurs et ses fruits sont une source de nourriture en hiver pour les oiseaux sans parler de l’abri que ses feuilles leur offrent ainsi qu’à tout un cortège d’autres espèces.

Mais contrairement à une légende tenace, le lierre n’étouffe pas l’arbre sur lequel il se développe, ni encore moins le parasite. C’est une plante épiphyte qui utilise l’arbre pour atteindre la lumière. Il se développe dans le houppier de son support sans atteindre l’extérieur.

Aussi, laissons le lierre se développer dans les arbres forestiers.

Rémanents : tu ne brûleras point

Les rémanents forestiers sont les restes de branches ou de troncs sans valeur commerciale laissés sur le terrain après une exploitation forestière. Le fait que le forestier les laisse en forêt ne veut pas dire que cette forêt est mal gérée et que cela ne fait pas « propre ». Tout au contraire ! Les branches de faible diamètre concentrent une grande partie des minéraux que l’arbre a prélevé dans le sol. Les laisser en forêt après exploitation permet donc d’éviter leur exportation et maintient ainsi la fertilité du sol forestier Aussi rien ne sert de les brûler car les minéraux sont concentrés sur des surfaces réduites et sont rapidement lessivés tandis que le sol est quant à lui stérilisé.

Ma pelouse : tu ne tondras pas trop ou trop court

Certes on souhaite un gazon vert et dense mais est-ce vraiment bien utile ? Une pelouse plus sauvage apporte bien des bénéfices notamment pour les insectes en leur offrant un abri et des fleurs pour les pollinisateurs. Une tonte différenciée est tout à fait possible en laissant pousser une partie et en tondant moins fréquemment ou moins court.

Enfin, lors de vos balades en forêt, adoptez un comportement respectueux en évitant de laisser des déchets derrière vous, cela paraît trivial mais hélas il n’existe pas beaucoup de sentiers forestiers sur lesquels on ne trouve pas des déchets…

Et pour les forestiers, n’hésitez pas à ouvrir vos forêts au public pour lui faire prendre connaissance de vos actions en faveur de la biodiversité. On ne protège vraiment que ce que l’on connaît.

Tous ces petits gestes, et il y en a d’autres, contribuent chacun à leur niveau à faire que la Nature se porte mieux et donc au final nous les êtres humains.